Gouvernance de l’IA en Afrique de l’Est : urgence d’une action législative

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[ACCI-CAVIE] De récentes recherches sur les cadres juridiques régissant l’intelligence artificielle (IA) au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie, en Ouganda, au Soudan du Sud, à Maurice et en Zambie soulignent la nécessité d’une action législative immédiate. Selon le rapport de la Paradigm Initiative, un retard dans la mise en place de lois adaptées pourrait compromettre la gouvernance éthique de l’IA, avec des conséquences graves pour les droits de l’homme et le bien-être sociétal.

Le rapport, soutenu par quatre cabinets d’avocats et facilité par TrustLaw, indique qu’il est crucial que les pays africains agissent rapidement pour ne pas rester à la traîne. « Nous devons saluer les efforts de chaque organisation impliquée, car ces résultats sont essentiels. J’appelle toutes les parties prenantes à garantir une action législative », a déclaré Gbenga Sesan, directeur exécutif de Paradigm Initiative.

L’étude révèle une adoption croissante de l’IA dans les secteurs de l’agriculture, de la santé et des télécommunications dans les sept pays. Maurice se distingue avec des lois spécifiques à l’IA dans le secteur financier, tandis que le Kenya et le Rwanda avancent vers une législation ciblée. Cependant, la plupart des juridictions se reposent sur des lois générales, laissant l’IA partiellement régulée.

Le rapport met également en lumière les lacunes dans la participation du public à l’élaboration des politiques. Bien que la nécessité d’une telle participation soit reconnue, elle est souvent limitée à un cercle restreint d’experts, excluant la voix du grand public, notamment au Rwanda, en Ouganda, au Soudan du Sud et en Zambie.

Pour répondre aux défis posés par l’IA, le rapport recommande de comparer les lois locales aux normes internationales, comme celles de l’UNESCO sur l’éthique de l’IA. Les principales recommandations incluent l’amélioration de la sensibilisation du public, l’engagement des décideurs politiques en faveur des droits de l’homme, et l’établissement de lignes directrices claires pour une participation publique significative.

Le Centre africain de veille et d’intelligence économique (CAVIE) suit de près ces développements et peut offrir un soutien précieux aux organisations souhaitant naviguer dans ce paysage législatif en évolution. Grâce à ses analyses et recommandations, le CAVIE aide les acteurs à aligner leurs stratégies avec les besoins émergents en matière de gouvernance de l’IA en Afrique.

La Rédaction