[ACCI-CAVIE] Une étape majeure vient d’être franchie dans le cadre du projet de ligne ferroviaire reliant le Soudan et l’Éthiopie. Selon une note de la Banque africaine de développement (BAD), le projet entre désormais dans une phase cruciale de préparation, qui comprend la conception détaillée, la mobilisation du financement et la construction. Cette avancée significative rapproche un peu plus les deux pays de la réalisation de leur ambition commune : relier leurs réseaux ferroviaires et stimuler ainsi la coopération régionale et le développement économique.
De nouveaux détails sur l’étude de faisabilité du projet de chemin de fer SGR Ethiopie-Soudan ont été récemment publiés par la Banque africaine de développement. Cette étude lancée depuis l’époque de la COVID-19 a évalué à 1 512 km le linéaire total du corridor qui sera construit entre Addis-Abeba-Weldiya et Haragebeya-Wereta-Gonder-Metema-Galabat- Gadarif-Kassala-Haiya-Port-Soudan.
Le réseau se déclinera en 2 grands tronçons, dont un axe de 594 km à construire en Éthiopie et un autre de 918 km au Soudan. L’étude était destinée à « faire des projections de trafic de passagers et de fret pour le corridor proposé, analyser l’interopérabilité ferroviaire et sélectionner des critères de conception appropriés pour la ligne SGR. Elle a également exploré les aspects techniques et les options de financement, y compris la possibilité de développer le projet sous la forme d’un partenariat public-privé ».
Cette étape marque une avancée notable vers la mise en œuvre du projet. Les prochaines phases portent sur la conception détaillée, les plans d’ingénierie, et la mobilisation du financement nécessaire à sa réalisation. Une fois achevé, il améliorera la connectivité entre les 2 pays concernés et renforcera les politiques de l’Éthiopie qui cherche depuis quelques années à diversifier ses sources d’approvisionnement par voie maritime, concentrées pour l’essentiel sur le port de Djibouti.
Ce chemin de fer devrait renforcer la chaîne logistique de soutien pour les importations et exportations entre le nord de l’Éthiopie via le port de Port Soudan, et booster les échanges bilatéraux. Il faut néanmoins indiquer que l’instabilité politique et les défis sécuritaires persistants au Soudan pourraient retarder la réalisation du projet.
La Rédaction (avec AE et CA)