[ACCI-CAVIE] En 2023, 90 % des coûts globaux liés aux refus de demandes de visas Schengen ont été supportés par l’Afrique et l’Asie. Ces coûts devraient augmenter de 12,5 % avec l’imminente augmentation des frais de demande, passant de 80 euros à 90 euros.
En 2023, 704 000 demandes de visa Schengen provenant de ressortissants africains ont été rejetées, d’après les statistiques de la plateforme officielle SchengenVisainfo. Cela représente près de 60,5 millions de dollars (56,3 millions d’euros) dépensés en pure perte par les Africains au profit de l’Union européenne, les frais de demande de 80 euros par dossier n’étant pas remboursables.
Cette somme équivaut à 43 % des dépenses mondiales en demandes de visa. Le Maroc, principal demandeur africain en 2023, a enregistré le plus grand nombre de refus, avec plus de 410 000 réponses négatives pour un coût de 10,9 millions d’euros. L’Algérie suit avec plus de 285 000 rejets de dossiers.
Globalement, les rejets de demandes de visas Schengen ont rapporté 130 millions d’euros aux services d’immigration européens en 2023, selon des statistiques récentes de l’EU Observer, contre 105 millions d’euros en 2022. Environ 90 % de ces frais proviennent des continents africain et asiatique. L’Afrique est particulièrement impactée, compte tenu du faible revenu moyen des populations.
Si la tendance à la hausse des demandes de visa et de leurs rejets se poursuit, ces chiffres augmenteront significativement, étant donné que les frais de dossier passeront à 90 euros dès le 11 juin 2024, conformément à une mesure prise par l’UE.
La Rédaction (avec TG et CA)