[ACCI-CAVIE] Les pays africains doivent fournir des plans d’action et des stratégies nationales pour accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et l’intégration économique entre eux, ont déclaré des experts.
Cet appel a été lancé le 29 juin 2024 lors du « Forum de consultation nationale sur le développement de la stratégie de mise en œuvre de la ZLECAF de l’Ethiopie » qui s’est tenu à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Stephen Karingi, Directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), a souligné que « la mise en œuvre effective de la ZLECAF est essentielle pour favoriser l’industrialisation, la création d’emplois et les investissements en Afrique. »
Karingi a salué les progrès réalisés jusqu’à présent, avec 36 pays africains et trois communautés économiques régionales ayant déjà élaboré et lancé leurs stratégies de mise en œuvre de la ZLECAF. Il a toutefois exhorté les 19 pays restants à emboîter le pas rapidement.
Malgré les progrès encourageants, des défis persistent, notamment des infrastructures inadéquates, des réseaux de transport défaillants et des installations frontalières peu performantes. M. Karingi a appelé à s’attaquer à ces obstacles pour accélérer la réalisation de la ZLECAF.
Beyene Petros, Directeur général de l’Institut éthiopien d’études politiques, a réitéré l’immense potentiel de la ZLECAF, la qualifiant de plus grande zone de libre-échange au monde. Avec 55 pays participants, un PIB combiné de 3 400 milliards de dollars et une population de 1,3 milliard d’habitants, la ZLECAF offre des perspectives économiques considérables pour le continent.
Petros a exhorté les pays africains à abandonner les réticences passées à l’intégration économique et à collaborer pour créer un marché unique dynamique pour les biens et services africains. La Banque mondiale estime que la ZLECAF pourrait sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté, générer une croissance des revenus réels d’environ 450 millions de dollars et augmenter les exportations intra-continentales de 81%.
Le message est clair : le temps est à l’action. Les pays africains doivent saisir cette opportunité historique de transformer leur continent grâce à la puissance de la ZLECAF. En élaborant des plans d’action concrets et en s’engageant à une coopération régionale, ils peuvent ouvrir la voie à un avenir de prospérité partagée pour tous les Africains. La Banque mondiale estime que la ZLECAF permettra à 30 millions de personnes de sortir de l’extrême pauvreté d’ici 2035, créera une croissance des revenus réels d’environ 450 millions de dollars et augmentera les exportations sur le continent de 81%.
La rédaction