[ACCI-CAVIE] Le Togo se prépare à rédiger son rapport sur l’état de la concurrence. Le ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation Locale du Togo a en effet organisé, le 28 décembre 2023 à Lomé, un atelier national visant à valider le projet de rapport sur l’état de la concurrence pour l’année 2023. L’objectif de cet atelier était d’examiner, d’analyser, d’apporter des amendements et de valider le document.
Ces travaux visent à répondre aux directives de la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), qui requièrent de tous les États membres la production d’un rapport annuel sur l’état de la concurrence au niveau national. Le document couvre plusieurs aspects de la question, notamment la présentation du cadre juridique et institutionnel en matière de concurrence aux niveaux national et communautaire, le bilan des affaires traitées dans ce domaine, ainsi que des recommandations visant à renforcer la politique de la concurrence.
A l’ouverture de la rencontre, le Secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation Locale, Comlan Nomadoli Yakpey, a souligné l’importance de la libéralisation des activités commerciales au Togo, caractérisée par le retrait progressif de l’État de certains secteurs économiques et le renforcement du rôle de l’administration publique dans la régulation de la concurrence.
« Un des objectifs de la concurrence est de promouvoir un marché ouvert et libre. Nos opérateurs économiques, s’ils sont bien informés sur le cadre législatif et réglementaire, pourront éviter au maximum les plaintes et les amendes. Ils seront également mieux en mesure d’exporter leurs produits dans l’espace de l’UEMOA« , a souligné Makiliwè Atèkpè, directeur du commerce intérieur et de la concurrence, en marge de cette rencontre.
Toutefois, selon le responsable, la maîtrise et les pratiques liées à la concurrence sont encore en développement dans le pays. « Le Togo est encore à une étape embryonnaire en matière de concurrence« , a-t-il ajouté. Ceci s’explique entre autres, par le fait que « les citoyens ne sont pas encore familiers avec la terminologie de la concurrence. Ils ne sont pas habitués à signaler des infractions. De plus, les opérateurs économiques ne maîtrisent pas encore réellement ce que l’on appelle les pratiques anticoncurrentielles, qui peuvent parfois nuire à nos entreprises au niveau de la Commission de l’UEMOA. », a-t-il souligné.
La Rédaction (avec TF et CA)