[ACCI-CAVIE] L’Algérie accueille le 28 Octobre 2024 la première Conférence africaine de l’exportation et de la logistique. Cet événement vise à rapprocher les exportateurs et les importateurs en impliquant tous les acteurs du processus économique, surtout dans le cadre des accords de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Le professeur Abderrahmane Abedou, directeur de recherche au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), souligne que l’Algérie possède les ressources nécessaires en production et en logistique pour s’imposer sur le marché africain, ayant déjà adhéré à la ZLECAf. Il a également mentionné que l’Algérie est bien positionnée pour servir l’Afrique du Nord et les pays du Sahel.

« L’État a réalisé d’importants investissements dans sa flotte maritime, permettant aux opérateurs économiques de bénéficier de nouveaux navires et de lignes maritimes. De plus, des améliorations des infrastructures routières ont été mises en place pour faciliter le transport de marchandises », a-t-il précisé.

Abedou a insisté sur le fait que la logistique ne se limite pas au transport. Elle englobe également la gestion des flux, le contrôle et l’utilisation de technologies diverses. « Avec les tensions géopolitiques qui peuvent surgir, il est crucial de réfléchir à des solutions alternatives pour surmonter ces obstacles et dynamiser les échanges commerciaux en Afrique », a-t-il ajouté.

Sur la question des coûts de transport, Abedou a souligné que les entreprises doivent envisager des solutions logistiques efficaces pour intégrer ces coûts dans leurs opérations d’exportation. La conférence d’Alger, organisée par la Société d’études économiques et de développement des investissements (SEEDI), mettra en avant les nouvelles mesures et avantages offerts par l’État pour aider les exportateurs algériens à optimiser leurs activités commerciales dans le cadre de la ZLECAf.

Il est également fondamental de bien appréhender les différents marchés africains. « Il est important de distinguer les pays et les régions. Par exemple, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est présentent des réalités très différentes. Le marché africain ne doit pas être vu comme une entité homogène en termes de consommation », a souligné Abedou.

Pour explorer ces marchés, il est nécessaire de mener des études approfondies et d’adopter une approche de diplomatie économique.

 « Une connaissance approfondie du marché, l’analyse de la concurrence, l’exportation de produits de qualité et la création de contacts avec divers clients sont des étapes essentielles pour développer les échanges commerciaux avec les pays africains. En matière de réglementation, des mesures claires sont en place pour protéger les acteurs économiques et garantir des compensations », a-t-il expliqué.

La conférence réuni des experts, des institutions, des exportateurs, des logisticiens et d’autres acteurs clés de l’économie africaine, ainsi que des producteurs, des industriels et des transporteurs, issus de divers secteurs tels que l’agriculture, l’agroalimentaire, et les industries.

La Rédaction