[ACCI-CAVIE] Au Bénin, l’agriculture occupe une place centrale dans le tissu économique et social de la nation. Loin d’être une simple activité de subsistance, elle se révèle être un véritable moteur de développement, contribuant à hauteur de près de 30% du PIB. Ce secteur névralgique nourrit également plus des deux tiers de la population active, soit environ 70% des Béninois.
La Banque mondiale vient d’approuver un prêt supplémentaire de 150 millions $, en soutien au Projet d’appui à la compétitivité des filières agricoles et à la diversification des exportations (PACOFIDE) mis en œuvre sur la période 2020-2026 au Bénin. L’annonce a été faite le 11 juin 2024 dans un communiqué publié sur le site de l’institution financière.
Ledit projet cible principalement les filières ananas, anacarde et les cultures maraîchères sur toute l’étendue du territoire national. L’enveloppe annoncée sera débloquée par l’Association internationale de développement (IDA) et servira concrètement à financer l’aménagement d’un périmètre irrigué de 3 000 hectares pour la production de riz et de cultures maraîchères, la réhabilitation de 34 000 hectares de plantations d’anacardiers et l’installation de 7 000 hectares de nouvelles plantations d’anacardiers.
« Dans le cas spécifique de la filière ananas, il est prévu la création d’une ferme-école et l’installation d’une unité industrielle de production de plants in vitro, d’une capacité annuelle de 13,5 millions de plants, en vue d’assurer l’approvisionnement local en matériel végétal sain », peut-on également lire dans le communiqué.
D’après Nestor Coffi, responsable des opérations du groupe de la Banque mondiale pour le Bénin, cet appui financier contribuera à créer de nouvelles opportunités économiques et des moyens de subsistance plus inclusifs pour plus de 150 000 bénéficiaires du PACOFIDE.
Au Bénin, la noix de cajou est le deuxième produit agricole d’exportation après le coton générant des recettes évaluées à plus de 20,6 milliards FCFA (34 millions $) en 2022, d’après les données de la Direction de la statistique agricole (DSA).
L’ananas est le premier produit horticole d’exportation du pays avec 240 millions FCFA (395 700 $) de recettes générées au cours de la même année.
L’avenir de l’agriculture béninoise se dessine donc sous des auspices prometteurs. En tirant parti de ses atouts et en relevant les défis qui se présentent à lui, ce secteur clé a le potentiel de contribuer de manière significative à la prospérité et au bien-être du pays.
La rédaction