[ACCI-CAVIE] Sao Tomé-et-Principe et la Russie ont signé un accord de coopération militaire qui prévoit notamment la formation de troupes et le déplacement d’avions et de navires russes dans l’archipel du golfe de Guinée, selon un rapport du journal officiel de la Fédération de Russie consulté par le CAVIE et publié le 6 mai 2024.
Sao Tomé-et-Principe comptait jusqu’ici essentiellement sur Lisbonne pour assurer sa sécurité grâce à un accord de coopération en matière de défense, qui permet notamment au Portugal de déployer en permanence des patrouilleurs dans la région.
Selon les termes de cet accord, les deux pays ont convenu de « coopérer dans les domaines du soutien technique aux troupes, de la formation, de l’utilisation d’équipements militaires et logistiques et de l’échange d’expériences et d’informations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la piraterie ».
Sao Tomé-et-Principe est un Etat insulaire d’Afrique centrale, l’un des plus petits pays d’Afrique. Il occupe un archipel situé dans le golfe de Guinée, à 239 km des côtes du Gabon (São Tomé) et 216 km de la Guinée équatoriale (Principe).
Pays insulaire membre de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) depuis son indépendance obtenue du Portugal en 1975, Sao Tomé-et-Principe comptait jusqu’ici essentiellement sur Lisbonne pour assurer sa sécurité. Les deux pays sont signataires d’un accord de coopération en matière de défense, qui permet notamment au Portugal de déployer en permanence des patrouilleurs dans la région.
Le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Rangel, a déjà fait part, le jeudi 9 mai, de sa « grande inquiétude » quant à l’accord signé entre Sao Tomé-et-Principe et la Russie.
« Le Portugal d’abord, puis d’autres pays européens ont exprimé surprise, appréhension et perplexité face à cet accord », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que Sao Tomé est un Etat « indépendant et souverain qui bénéficie d’une légitimité totale » dans la prise d’une telle décision.
« Mais comme nous nous trouvons dans une situation internationale où la Fédération russe est responsable d’une guerre d’agression qui, de surcroît, met en cause le continent européen, nous avons évidemment exprimé notre grande inquiétude », a-t-il ajouté.