[ACCI-CAVIE] Le 31 janvier 2024, l’Afrique du Sud a marqué un tournant historique en effectuant sa première exportation dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Un conteneur rempli de boulets destinés au broyage industriel a quitté le port de Durban à destination du Ghana, symbolisant l’ouverture d’une nouvelle route commerciale prometteuse entre les deux pays. Ebrahim Patel, ministre sud-africain du Commerce et de l’Industrie, a souligné l’importance de cette première exportation, qui ne se limite pas à des produits finis mais inclut également des outils essentiels à l’industrialisation du continent.

Le Kenya et l’Afrique du Sud : une nouvelle relation commerciale

L’Afrique du Sud s’apprête également à nouer une nouvelle relation commerciale avec le Kenya, qui prévoit d’exporter du thé et du café vers le pays. Cette diversification des échanges commerciaux est essentielle pour réduire la dépendance des pays africains vis-à-vis des marchés extérieurs et pour renforcer la résilience économique du continent.

Un potentiel immense encore inexploité

Malgré les progrès réalisés, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Les échanges intra-africains ne représentent que 16% du commerce total du continent, contre 63% en Europe. L’Afrique du Sud, en tant que poids lourd économique, montre la voie en rejoignant les 12 pays déjà actifs dans la ZLECAf comme la Tunisie, le Cameroun ou l’Egypt. D’autres pays, comme l’Eswatini qui s’apprête à exporter son sucre, devraient bientôt suivre le mouvement.

Des obstacles à surmonter

Si le commerce sous la ZLECAf a été lancé en 2021, l’adoption et la mise en œuvre effective de l’accord par les pays membres restent un défi. L’Afrique du Sud a tardé à se joindre à la zone de libre-échange, mais son implication est un signe encourageant pour l’avenir. L’adhésion et la participation active d’un plus grand nombre de pays seront cruciales pour exploiter le plein potentiel de la ZLECAf et pour réaliser l’intégration économique du continent.

En conclusion,

En ouvrant la voie à de nouvelles routes commerciales intra-africaines, l’Afrique du Sud démontre que cette initiative prometteuse, bien qu’encore à ses débuts, offre un immense potentiel pour la transformation économique du continent. Selon les prévisions du CAVIE qui surveille de près la ZLECAf, si les pays membres s’engagent activement à surmonter les obstacles existants, la ZLECAf peut devenir un véritable moteur de développement et de prospérité pour l’Afrique. 

La Rédaction