Madina Toure : « Ces réseaux qui déstabilisent l’investissement en Afrique francophone »

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[ACCI-CAVIE] « Les expressions telles que ‘l’argent domine le monde’, ‘celui qui paie commande’, ‘la main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit’, utilisées par les pourfendeurs de l’égalité des peuples, mettant à rude épreuve la dignité du plus faible financièrement, ont fini par irriter au plus haut point les populations africaines.

« Ces dernières, conscientes de leur faible pouvoir et capacité actuelle à peser sur le cours du monde en leur faveur, sous l’impulsion de révolutionnaires de la nouvelle génération, ont créé de la surchauffe politique conduisant dans certains pays à des suspensions de la collaboration militaire et économique avec la France, allant même à des interdictions d’exercice pour des entités de la presse française. Les ressortissants français, cibles potentielles de quolibets et actes plus sévères, ont été évacués de ces pays pour la plupart, et ceux qui sont restés demeurent prudents et en état d’alerte permanent.

« Le sentiment anti-français est bien une réalité palpable qui se diffuse désormais petit à petit dans l’Afrique francophone, alimentée par des mouvements politiques néo révolutionnaires qui pointent une collusion et concussion dans les relations d’affaires entre les investisseurs français, supportés par l’Etat français, et les élitespolitiques des régimes africains, parlant même d’ingérence dans la gouvernance des pays. Tel se décrit le climat social actuel dans lequel les entreprises françaises tentent de se maintenir.

« L’adage dit que l’histoire se répète et les sentiments refoulés refont toujours surface. Historiquement la zone dite francophone de l’Afrique est issue de la Conférence de Berlindu 15 novembre 1884 qui a réuni 13 puissances européennes et les Etats-Unis d’Amérique pour le partage définitif des territoires d’Afrique sous domination coloniale. Un lourd passé économique qui semble bien lointain mais que la nouvelle génération africaine brandit et conteste le bien-fondé, sans oser aborder clairement l’esclavage, sujet sur lequel un déni ou une certaine pudeur s’est installée dans les milieux intellectuels.

« Ces faits sont présentés comme la principale cause, l’origine des maux et du mal être africain qui semble de généraliser, exacerbé par un chômage structurel sans précédent en Afrique et un déficit criard d’infrastructuresde différents ordres. »

Par Madina Toure. Contribution à lire dans son intégralité dans « Doper la francophonie économique », livre blanc à commander ICI.